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14/01/2024
Découvrir un film de Mongolie est intéressant mais je dois avouer que, si le titre avait attiré mon oeil, je ne l'ai vu que parce que la séance de "Dream Scanario" était complète aux Halles un samedi soir.... Le résultat est conforme à ce que présentait la bande-annonce avec une histoire simple (la vie d'une famille monoparentale pauvre d'un quartier d'Oulan-Bator avec, comme personnage principal, l'aîné de la fratrie de 3 enfants, un gamin sympathique et débrouillard).

Suivre à l'école quand on doit trouver de quoi chauffer la maison le soir, s'occuper de son petit frère et de sa soeur car on est l'ainé, faire ses devoirs mais essayer de trouver des combines pour gagner un peu d'argent pour payer le charbon qui chauffera la yourte le soir... Le portrait de la Mongolie d'aujourd'hui se fera avec une belle galerie de personnages secondaires : la mère, la tante, la voisine, le prof de physique, les services sociaux, ...et au milieu ce gamin qui rêverait d'avoir la vie que l'on attend pour un enfant de cet âge mais qui se débat à la fois plein d'altruisme et d'envies personnelles (oui ce n'est pas incompatible).

La trame du film suit les résultats d'un concours de physique qui pourrait changer la vie de ce jeune homme.... mais on comprend vite que cette ligne de "fuite" n'en sera pas une car partir ce serait abandonner les siens. Mais l'espoir fait vivre, n'est-ce pas ? Est-ce que ces victoires suffisent à gonfler le coeur et avancer ? Évidemment, non...

L'égalité des chances ? Une utopie en France mais une utopie dans le monde entier... j'ai pensé à la chanson d'Aznavour ( "Emmenez-moi au bout de la terre, emmenez-moi au pays des merveilles, Il me semble que la misère, serait moins pénible au soleil")... Comment est-elle vécue  par -30°C ? Là encore, j'ai envie d'écrire, comme ailleurs et on a envie de secouer la maman, les politiques qui passent par là, la belle soeur et de soutenir ce gamin simple partagé entre toutes ces choses à gérer et son désir personnel.

Si le film n'est pas d'une originalité folle, il a le mérite d'ouvrir sur le monde à l'image d'un article du "courrier international" et de parler de l'enfance à la manière d'un long métrage des frères Dardenne. Espérons qu'il ait une belle visibilité dans les festivals et qu'il puisse parcourir le monde car c'est toujours intéressant de voir ce qui se fait ailleurs :-)
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